[Tauren] Zivah Sabots-Furtifs

Chapitre 1 : La sombre destinée des Sabots-Furtifs







La tribut des Sabots-Furtifs, réputée depuis la nuit des temps pour ses chasseurs expérimentés vivait dans les Terres arides des Serres Rocheuses depuis plusieurs décennies. Un humble camp perché au sommet d'un pic rocheux, d'où les tireur pouvaient très facilement repérer et abattre leurs proies d'un coup de poudre et d'une balle, du haut de leur perchoir. Chaque jours retentissaient les bruits de la guerre faisant rage dans toutes les Terres de Kalimdor contre les Centaures. Des coups de fusils et des flêches voletaient en tout sens à travers les forêts de pins et les déserts rocheux des Serres, toujours plus de sang coulait, chaque jour les Centaures, une force croissante et une menace grandissante pour la Tribut Sabots-Furtifs avançait un peu plus vers le campement, de leurs pas décidés et le clairon sonnant et résonnant à travers les vallées. Leur marche infernale semblait ne jamais vouloir s'arrêter, rasant chaque campement Tauren sur leur passage, réputés pour ne laisser aucune victime, ce jour là, ils allaient faire une exception involontaire...

Depuis presque 10 printemps, la jeune Zivah, née de chasseurs de la tribut, gambadait en forêt, apprenant l'art familial transmit de générations en générations. Elle semblait sortir du lot, visant toujours plus précisément, et toujours plus loin. Elle se sentait forte, mais sa jeunesse l'empêchait de se rendre dans les combats, obligée de rester au campement pendant les affrontements avec les autres enfants de la tribut, elle passait son temps à jouer à cache cache avec les jeunes Taurens laissés sans parents eux aussi.
Planquée dans un tipi, derrière un tas de fourrures animales, Zivah attendait là qu'on y vienne la trouver...
1...2....3....4...5.....10 prêt ou pas me voilà ! Fut la dernière phrase qu'elle entendit avant que le malheur ne s'abatte sur la tribut.
Une horde de centaures, piétinant les dernières dépouilles des parents tués au combat, s'avançait à toute allure vers le camp, trompettes sonnant, sabots frappant le sol dans un grondement menaçant tel le tonnerre, on y voyait depuis le Camp Sabot-Furtifs un millier de petits points noirs au bas de la vallée, selon la vue des enfants, cela ne représentait pas encore un danger, mais lorsque les silhouettes se furent plus précises, laissant apercevoir leurs corps chevaleresques, ce fut la panique à bord.
Dans les pleurs et les cris de terreur, les enfants restés au camp courraient en tous sens, les larmes aux yeux, tentant de retrouver leurs frères et soeurs pour s'abriter dans les tipis ou fuir le plus vite possible, laissant leurs parents et leurs biens derrière eux. Tous fuyaient sauf une...
Zivah resta cachée, tremblotante derrière son tas de fourrures, espérant que son odeur ne la trahisse pas, ou que les centaures oublieraient de fouiller sa cachette. Le sabot devant la bouche pour réguler sa respiration, le coeur battant à toute allure, elle entendit des bruits de pas se dirigeant vers son tipis. Une lance passa les tentures de la tente, suivie directement après de son porteur, un Centaure recouvert de sang et de peintures de guerre. Le menaçant guerrier balaya d'un oeil suspicieux le petit habitacle avant de repartir dans un cri de guerre.
Ouf... se dit elle... Mais elle ne bougea pas d'un poil pendant la journée qui suivit, voulant être sure de ne pas tomber nez à nez avec un des meurtriers de sa tribut en sortant de sa cachette.
Une fois le museau dehors, la scène qui s'étalait devant elle la fit remettre l'entièreté de ses trippes sur le sol arides et pierreux, gisaient sur les sols des dizaines de corps d'enfants empalés, mutilés, depouillés, de bébés, et de quelques adultes ayant réussit à rattraper le torrent de Centaure par l'arrière, les mouches et les busards abondaient sur le champ de bataille, les tentes étaient déchirées, vidées, comme si une tornade avait ravagé le camp de fond en comble, oubliant une victime, la dernière de son clan...

Des jours durant, Zivah errait avec une hache et un fusil ramassés sur un de ses camarades, ayant appris par une tribut inconnue rencontrée en chemin que Cairne avait sonné l'appel de l'union de tout les camps, elle marcha depuis les serres rocheuses, trainant des sabots, dans le but de rejoindre ses frères aux Pitons-du-tonnerre. Mais la faim et la soif faisant rage, la jeune tomba inerte sur le sol rocailleux tout près du but après 4 jours de marche intensive... Gisant là, sous le regard des puma et des trotteurs...

Chapitre 2 : La résurrection d'une ultime survivante.







Cela faisait déjà deux jours que la petite Zivah gisait au bord de la route partant des Tarides vers Mulgore, la faim et la soif rongeaient un peu plus son jeune corps d'enfant chaque heure qui passait. La tête dans l'herbe fraiche des collines, les sabots écorchés par la marche intensive et la peau sale de terre des Tarides, elle semblait dormir là, paisible, au bord de la route mais rien n'en était... La respiration lente, les narines exhumant une fine poussière, elle tenait encore inconsciente les seuls vestiges de la tragédie qu'elle et sa tribu avaient endossés, un tromblon rouillé, tordu et abîmé par le temps et une hache dans un état pas plus laborieux...

Sous ce soleil ardent l’asséchant toujours plus, une silhouette assez imposante s'avançait, mais la vision troublée par la fatigue de Zivah ne lui permit pas d'identifier la créature approchante avant qu'elle ne soit trop proche pour tenter une fuite, et même s'il avait été devant elle un énorme monstre, son corps exténué n'aurait pu que capituler devant une mort certaine. Mais il semblerait que les esprits aient été plus cléments envers la jeune chasseresse ce jour là, puisque c'est son destin qu'elle allait rencontrer...

Son destin, c'était un fier membre de la tribu des Cornes-de-tempête, ou plutôt, son modeste nouveau chef, guidé par les esprits. Son nom était Lukayn, et à jamais ce sauvetage resta gravé dans les limbes de Zivah. Il s'agenouilla auprès d'elle et lui porta une gourde d'eau aux lèvres, assouvissant le désir le plus imminent de la petite; boire. Mais, au-delà des désirs corporels, sa volonté de rejoindre les pitons du Tonnerre pour répondre à l'appel de Cairne était plus puissante que jamais. Et c'est pleine d'un nouvel espoir qu'elle se laissa porter par son ange gardien vers la ville tant attendue...

Chapitre 3 : Un nouveau départ.

Accompagnée par celui à qui elle devait sans doute sa vie, la petite Zivah désira plus que jamais rejoindre ses nouveaux frères Cornes-de-Tempête, récemment installés aux Pitons-du-Tonnerre. Lukayn ayant suivi ses visions, confiant en les messages des esprits, guida sa tribu vers cette ville en pleine reconstruction, répondant ainsi un peu tardivement à l'appel de Cairne.
D'un pas timide, cachée derrière celui qu'elle considéra déjà comme son père, la petite s'avança pas à pas vers ses nouveaux frères. Tous la regardaient bienveillants, un lourd silence pesa sur le campement durant quelques instants, chacun la parcouru du regard sans jugement avant de lui sourire pour lui tendre les bras... Ainsi la jeune taurène raconta son histoire, et ainsi elle fut baptisée Cornes-de-Tempête. Sa destinée elle l'avait choisie ; elle resterait auprès de Lukayn pour toujours, le suivant et l'épaulant, et sous son regard bienveillant, elle deviendrait une redoutable chasseresse. Telle était sa volonté, et tel sera donc son futur si les esprits vont en son sens.
Mais comme le disait toujours la feu mère de Zivah : " Aide toi, et les esprits t'aideront, mon enfant. ". Cette phrase résonnait en elle comme un mode d'emploi pour vivre heureuse, et dans le respect de chaque chose. Sous le regard encourageant de son messie, elle s'avança dans la Cime des Chasseurs, et demanda à recevoir un apprentissage. C'était là que vivaient les plus éminents chasseurs de tout les temps, et c'était d'eux qu'elle désirait apprendre l'art auquel sa tribu, et elle-même, s'étaient dévouées. " Tu viendra tout les jours à l'aube, dès que le soleil sera apparu dans l'horizon. Soit-là et je t'apprendrai. ". Suivant les instructions quotidiennes de son Maître tireur, les progrès furent conséquents, et très rapides. Quelques mois durant, elle passa ses journées à s'entrainer, en tirant toujours plus loin, sur des cibles toujours plus difficiles, dans des conditions toujours plus extrêmes.
On peut dire qu'elle rendait fière sa tribu adoptive, à 13 ans à peine, la jeune Zivah égalait déjà bon nombres de ses confrères chasseurs, et c'est en toute modestie qu'elle se servait de son talent. Pour défendre ou attaquer, pour survivre ou tuer, jamais son fusil ne fut dégainé sans bonne raison, et jamais elle ne laissa proie agonisante...

Chapitre 4 : Les visions du grand Chaman Cornes-de-Tempête.

La tribu des Cornes-de-tempête installée depuis un moment aux Pitons-du-Tonnerre et aidant à sa reconstruction. La petite Zivah approchant de la fin de son apprentissage, tout cela semblait bien trop calme et les visions de Lukayn se faisaient de plus en plus insistantes. Pour une raison que Zivah n'avait jamais vraiment comprise, le Chef de la tribu décida de mener ses frères vers Reflet-de-Lune, berceau du druidisme Kal'dorei.
Mais la petite ayant une confiance totale en son messie décida de le suivre coûte que coûte vers ce nouveau monde qui s'offrait à elle. Et même s'ils devaient n'être que deux à suivre les visions de Lukayn, ils iraient jusqu'au bout...
Bien décidée à suivre son sauveur où qu'il irait, Zivah alla présenter ses adieux et remerciements à son Maître, à la Cime des Chasseurs, et pour la féliciter des efforts qu'elle eut accomplis durant ses mois d'entrainement, il lui remit un ensemble digne des plus grands chasseurs, ainsi qu'une magnifique hache et un fusil de plus grande qualité. Afin dit-il : " Que te porte ces objets plus loin encore que ce que ton esprit te permet de le faire. "


A Suivre.